lundi 6 octobre 2008

Rose Caron phonoscene Alice Guy


Alice Guy enregistre la classe de Rose Caron du Conservatoire

23 octobre 2008
23 octobre 1908 :
Le Pouvoir et les potins: CLEMENCEAU ROSE CARON

Clemenceau est divorcé. Quand il avait cinquante et un ans, en 1892, il a quitté définitivement son “américaine”, Mary, née Plummer.

Depuis ? Le Président du Conseil n’est pas un bellâtre. Habillé très correctement mais simplement, refusant toute ostentation, il porte même un regard sévère sur d’autres hommes politiques qui font preuve d’une élégance raffinée. Ainsi, il désigne régulièrement le député et très bon orateur Paul Deschanel sous le sobriquet de “Ripolin”.

Il ne faut donc pas compter sur Clemenceau pour aguicher toute la gent féminine.

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Rose Caron

Mes amis me pressent pourtant de donner les noms des femmes qu’il fréquente.

Pour ne pas les décevoir mais sans dévoiler plus que ce que le “Tout Paris” sait déjà, je me contente de citer les plus connues, celles qu’il invite par exemple dans sa nouvelle maison de Bernouville ou qui l’accompagnent à l’Opéra et au théâtre, sur les boulevards.

La cantatrice à succès Rose Caron est le nom qui revient le plus souvent. Divorcée elle aussi, la petite cinquantaine, grande, élancée, chantant admirablement, elle charme certaines soirées du Tigre. Ils évoquent ensemble le répertoire wagnérien qu’elle connaît bien. Il l’écoute parler - attendri- et admire sa belle chevelure brune, sa taille fine et ses longues robes décolletées.

Amie, conseillère ou maîtresse ? Un peu des trois ? Personne ne sait vraiment. Ils se voient, s’écrivent de belles lettres, passent des moments de bonheur simple ensemble. Clemenceau oublie quelques instants avec elle ses lourdes responsabilités. Elle lui apporte un point de vue, un discours original qui tranche sur celui de ses collaborateurs issus des grands corps de l’Etat.

Personne ne se risque à informer notre Patron que Rose Caron ferait aussi partie des relations proches de Théophile Delcassé, l’ancien ministre des Affaires étrangères. L’information est moyennement fiable… et complètement explosive quand on sait que les deux hommes se détestent cordialement.

La porte du 8 rue Franklin, là où vit le Président du Conseil, est franchie par d’autres belles amies.

A suivre…
Alice Guy dès l’origine, croit au film parlant. En 1905, elle utilise un appareil, le "chronophone", qui combine l’enregistrement sonore sur rouleau de cire et l’image filmée. L’essentiel de l’activité d’Alice Guy en 1906 et jusqu’au printemps 1908 consistera à réaliser 160 phonoscenes avec le "chronophone Demeny". Dépassant rarement une ou deux minutes, ils reproduisent surtout des chanteurs en action ou des tableaux illustrés par des chorals. Après les Ballets de l’Opéra (avec Gaillard et la maîtresse de ballet), les Sœurs Mante danseuses mondaines, elle enregistre la classe de Rose Caron du Conservatoire dans Carmen, Mignon, Manon, les Dragons de Villars, les Cloches de Corneville, Madame Angot, la Vivandière, Fanfan la Tulipe, le Couteau de Théodore Botrel. Elle enregistre à la faveur d’un voyage en Espagne des Danses gitanes. Viendront interpréter leur répertoire devant sa caméra et ses enregistreurs : Mayol, Dranem et Polin.

Voir "Le vrai Jiu-Jitsu" de Dranem Phonoscene d'Alice Guy 1905

Un concours est ouvert un dvd "Cinema premier Alice Guy" avec 75 Films d'Alice Guy aux meilleures transcriptions des paroles du "Vrai jiu-Jitsu"

"Le Vrai Jiu-Jitsu" Dranem 1905 Alice Guy

" Comment DRANEM peut-il avoir le toupet de débiter devant un public hilare les inepties de son répertoire ? La bêtise volontaire poussée à ce point confine au génie ". Boris Vian.

1 commentaire:

Gerhard Santos a dit…

MOLTO BELLO!!! Thank you my dear friend for sharing this Valuable Biographical information and also for the opportunity to read this Wonderful article of my Favorite singer. And I do love so that you may share more interesting fact From the Great Opera Singers. Thank you and More Blessing ! Have a Grateful week. *GOD BLESS*